Hello there !
Poursuivons notre analyse de la reconversion.
J’imaginais mon post bilan de compétence comme une renaissance : libérée de mon ancien travail, énergisée par toutes les nouvelles pistes qui s’ouvraient à moi. Je marche dans la rue pleine d’assurance, les cheveux au vent, rayonnante, tout le monde se retourne sur moi en disant « oh mon Dieu, mais elle a l’air tellement épanouie !« .
Spoiler alert : la réalité fut bien moins sexy !
Les difficultés de la période de reconversion
La déception des débuts
Mon fantasme : un sentiment de liberté totale
La réalité : l’angoisse à son paroxysme. Le sentiment de liberté est parfois tellement impressionnant qu’il en devient angoissant (c’est même pas une blague)
Je peux vous dire que j’avais l’air de tout sauf d’un être humain épanoui. Dur de profiter de ce moment quand le stress de la reconversion est omniprésent. Je ressentais un grand vide, comme si le train partait tous les matins, sans moi, et que je n’avais aucune idée d’où aller.
Le manque de cadre
Mon fantasme : avoir un agenda rempli par le travail, tout en organisant ma vie comme je l’entends avec mes rdv médicaux et mes séances de sport, des moments lectures…
La réalité : J’ai surestimé ma capacité à m’autodiscipliner.
Comment organiser une journée qui n’est plus rythmée par des horaires de bureau, des échéances, des ordres hiérarchiques, etc. ?
Autre difficulté : comment on organise une journée… vide ? Jusqu’ici, j’avais à peine le temps de profiter de mes weekends, j’en étais à ce fameux point où je préférais ne pas prendre de vacances pour éviter de me retrouver avec une montagne de travail à mon retour.
Malgré ma détermination olympique, je ne compte pas le nombre de fois où j’ai terminé la journée avec l’impression d’être partie dans tous les sens sans avoir rien accompli.
Le découragement
Mon fantasme : je sors d’une période compliquée niveau boulot, tout sera désormais enfantin et agréable à vivre
La réalité : J’en attendais trop et trop vite. J’étais encore trop fragilisée par ces dernières années pour pouvoir encaisser des déconvenues.
La déception des débuts et le manque de cadre ont eu raison de mon enthousiasme. Tout s’est teinté de gris :
- L’impression de ne toujours savoir rien faire malgré mon bilan de compétence
- L’impression de ne pas avancer, de « brasser de l’air » comme on dit chez moi
- La crainte de ne pas en voir le bout
- « Si même ce nouveau départ ne me rend pas heureuse, alors qu’est-ce qui le fera ? » (le côté drama queen, rappelez-vous)
Aujourd’hui, heureusement, ça va beaucoup mieux. En prenant du recul j’ai pu identifier les erreurs que j’avais faites et les solutions.
Profiter de sa période de reconversion : 3 étapes pour rester motivé
1/ Faites une vraie transition
Respirez ! Autorisez-vous une vraie pause pour digérer votre dernière expérience pro. On sous-estime parfois l’état d’épuisement dans lequel on se trouve, il n’y a qu’en relâchant tout que le vrai repos peut commencer.
Laissez-vous le temps de vous défaire de votre ancienne vie pour reconstruire la nouvelle sur de bonnes bases. Prenez l’air, faites des choses qui vous apportent de la joie, que vous n’aviez peut-être pas le temps de faire auparavant, lisez, visitez des musés, promenez-vous, perdez-vous sur Internet, faites de la couture, du coloriage : zéro culpabilité !
Bénéfice : Vous passerez cette période de reconversion plus sereinement, aurez les idées plus claires et serez plus productifs. En prenant votre temps, vous en gagnerez (holala elle est pas mal celle-là !)
2/ Réappropriez-vous votre temps
Créez vous-même votre nouveau cadre ! Quelques étapes pour vous aider :
- Mettre son réveil : les matins sans réveil sont réservés aux vacances. Mettre son réveil, c’est définir le point de départ de sa journée. On n’hésite pas à mettre une sonnerie qui donne la pêche : la macarena, chant d’oiseaux, Tragédie (je déconne, faut pas abuser) (est-ce que tu m’entends Hé Ho !)
- Établir un planning : le but est d’avoir une journée productive. Routine du matin, séance de sport, session d’écriture, création de CV, lettre de motivation, liste des métiers qui m’intéressent… Définissez vos objectifs de la journée et transformez-les en blocs de temps ou To-Do liste. Soyez discipliné et tenez-vous-y !
- Mettre une deadline à cette période de transition : ça peut être quelques mois avant la fin de votre chômage, la naissance d’un enfant, un déménagement, ou juste une date totalement arbitraire. Cette date butoir vous rassurera en vous rappelant que vous êtes maître de votre vie et que ça n’est qu’une étape parmi les milliers d’autres possibilités que vous avez. Passé cette date, vous devez avoir un plan de secours : postuler un job alimentaire, mettre de côté votre projet d’entrepreneuriat, etc.
3/ Soyez audacieux et ouvrez-vous !
Autorisez-vous à être audacieux, à tenter des choses nouvelles, à laisser libre cours à votre imagination. Ce laisser-aller s’avèrera fertile. Quelques idées :
- Aller travailler dans un café, à la campagne, dans n’importe quel endroit qui n’est pas votre cadre habituel
- Ouvrir votre boutique Etsy pour vendre vos créations
- Intégrer une association qui vous tient à cœur
- Découvrir votre animal totem (non je rigole, c’est inutile) (mais au cas où : moi je suis aigle)
Ces idées en rejoignent une autre que je trouve capitale : s’ouvrir aux autres. Rester seul est rarement une bonne idée, n’en déplaise aux plus « ours » d’entre nous. Alors, entourez-vous et n’ayez pas peur d’aller vers l’autre, vous en sortirez enrichi !
- Intégrer des groupes de personnes en reconversion (sur les réseaux sociaux par exemple)
- Contacter des proches qui vivent ou ont vécu la même chose pour en discuter avec eux
- Contacter des gens dont le parcours vous intéresse, je pense bien sûr à LinkedIn : les gens adorent parler d’eux-mêmes, vous ferez peut-être de belles découvertes !
Quelques outils qui pourraient vous être utiles
- Le mind mapping : si vous êtes visuels, cet outil vous sera très utile pour faire le point sur votre avancement. Mon appli préférée est XMind, que je trouve à la fois esthétique et instinctive.
- Wecandoo : pour s’offrir un break créatif ! Perso j’ai testé la poterie : je vous confirme n’avoir aucun talent en la matière. En revanche, ce fut un moment très drôle et 100% détente.
- Mes recommandations #1 : un peu de lecture et d’écoute concernant les humains que nous sommes.
J’espère que cet article vous sera utile. Je le clos avec une touche d’optimisme : cette période n’est pas de tout repos, mais accrochez-vous, ça en vaut vraiment la peine.
Bien à vous,
La Panthère
